Dans la nuit de février 2025, deux jeunes patients de sexe masculin ont été admis au service des urgences chirurgicales de l’Hôpital Général de Référence. Le premier était victime d’un traumatisme grave au membre supérieur, survenu suite à l’exposition à un engin explosif, tandis que le second, un civil, avait été agressé. Les délais d’admission ont été respectés, permettant une prise en charge rapide.
Ces traumatismes sévères, en plus d’un délabrement musculaire important, étaient associés à des lésions artérielles, veineuses et nerveuses, entraînant une hémorragie massive (voir images).
Après une évaluation rapide par les équipes de chirurgie vasculaire et d’anesthésie, une intervention chirurgicale en urgence a été décidée et réalisée au bloc opératoire.
L’exploration peropératoire a mis en évidence des lésions artérielles, veineuses et nerveuses complexes. En fonction de la topographie des lésions, la stratégie de prise en charge vasculaire reposait sur la restauration de la continuité des axes vasculaires par un pontage.
Le pontage vasculaire, dans ce contexte, est une technique de chirurgie vasculaire avancée permettant de rétablir la circulation sanguine normale entre deux segments vasculaires endommagés sur une longue distance. La greffe utilisée était une veine saphène autologue, prélevée sur le membre du patient lui-même.
La chirurgie vasculaire est désormais une réalité au Niger, en particulier à l’Hôpital Général de Référence. Ce geste de revascularisation d’un membre supérieur dominant a permis d’éviter une amputation qui aurait sans doute handicapé ces patients dans leur vie quotidienne.
